Stephen Curry, au fil du temps et de ses exploits, s'est imposé comme l'un des meilleurs meneurs de jeu de l'histoire du basketball. Son destin était loin d'être prévisible au début de sa carrière, marquée principalement par les blessures. Cependant, il vient peut-être d'expliquer pourquoi.
Depuis son titre remporté en 2022 et son premier trophée de MVP des Finales, Stephen Curry a clairement mérité sa place aux côtés de Magic Johnson dans la discussion du meilleur meneur de tous les temps. Certains le placent même au-dessus de la légende des Lakers, tandis que d'autres le classent légèrement derrière. Mais le simple fait que le débat existe est une preuve indéniable de sa carrière exceptionnelle.
Pourtant, sa réussite n'était pas garantie durant ses jeunes années. En tant que fils d'un joueur de la NBA, il bénéficiait d'un avantage certain, mais son physique ne le destinait pas à atteindre les sommets. C'est pourquoi il a dû s'engager avec la modeste université de Davidson en NCAA, plutôt que de rejoindre une prestigieuse institution telle que Duke ou North Carolina.
Le secret des débuts de carrière de Stephen Curry réside peut-être dans un facteur inattendu. En effet, il vient de révéler dans une interview accordée à la chaîne YouTube Complex qu'il jouait toujours avec des chaussures beaucoup plus grandes que sa pointure habituelle...
Durant sa carrière, mon père portait du 49 aux pieds. Quand j'étais jeune, j'avais de grands pieds et je me suis convaincu que je faisais aussi du 49 afin de pouvoir emprunter ses meilleures paires de chaussures. J'étais persuadé que c'était bon et je m'étais habitué à cette sensation de flotter à l'intérieur. Jusqu'à la fin de ma première saison en NBA, j'ai toujours joué avec du 49 alors que ma pointure réelle est du 47.
Puis un jour, j'ai vu une photo de moi en train de pénétrer vers le panier, et l'avant de mes chaussures était complètement plié. J'ai réalisé que depuis le début, ma pointure était du 47 et je suis revenu à cette taille par la suite. Je n'ai pas vraiment ressenti d'effets néfastes sur mon jeu, j'avais simplement les pieds qui flottaient. Malgré tout, j'ai réussi une belle carrière en portant des chaussures trop grandes.
Pour suivre les traces de son père et pouvoir emprunter ses chaussures, Stephen Curry a délibérément opté pour des chaussures bien plus grandes, même si cela signifiait que ses pieds se perdaient à l'intérieur. Un bel hommage, mais cela aurait pu lui coûter cher s'il avait continué à subir de nombreuses blessures aux chevilles, car celles-ci étaient constamment mises à rude épreuve...
Stephen Curry, un joueur talentueux et déterminé, a su surmonter les obstacles pour devenir l'une des légendes du basketball. Son histoire inspirante montre que parfois, même les petites décisions concernant les chaussures peuvent avoir un impact sur le chemin vers le succès.
L'Allemagne championne du monde de basket, est-ce vraiment une surprise ? Ce magnifique triomphe obtenu à Manille, en dominant la Serbie (83-77) pour finir invaincue un tournoi que la sélection de Gordie Herbert a contrôlé du début à la fin, est le résultat d'un travail de fond mené sur plusieurs années.
C'est même une suite logique après l'Eurobasket de l'an dernier, où la Mannschaft avait été éliminée en demi-finale en étant pourtant la meilleure équipe du tournoi. Mais pour certains, qui ne regardent que la NBA, la victoire d'une équipe emmenée par Dennis Schröder et Franz Wagner, alors que le Team USA avait aligné une armada avec plusieurs All-Stars, peut sembler incompréhensible.
Pour beaucoup, Américains et Canadiens étaient les favoris pour la médaille d'Or après les premiers matchs. C'est presque une logique purement mathématique : la première équipe compte 12 joueurs qui évoluent en NBA, avec même des leaders de certaines franchises (Anthony Edwards, Paolo Banchero, Tyrese Haliburton, Jalen Brunson, etc.), tandis que l'autre en possède 7, dont Shai Gilgeous-Alexander, nouvelle superstar mondiale. Il y a bien eu dimanche une confrontation entre les deux puissances nord-américaines. Mais, le matin, pour la troisième place et la médaille de Bronze. Une petite finale vendue à la va-vite comme l'affiche ultime pour le titre. Un match remporté en prolongation par Dillon Brooks (39 points) et ses coéquipiers, laissant ainsi les Etats-Unis repartir les mains vides des Philippines.
C'est la deuxième Coupe du Monde de suite ratée par l'équipe à la bannière étoilée. Avec pourtant à chaque fois un effectif 100% NBA. Le Team USA avait déjà été humilié en Chine, en 2019, en sortant dès les quarts de finale, battu par la France (79-89) avant de s'incliner en match de classement contre la Serbie (89-94) pour finir à une très médiocre septième place après avoir battu péniblement la modeste Pologne (87-74). Les joueurs de Steve Kerr – Gregg Popovich quatre ans plus tôt – ont fait un peu mieux en terminant quatrièmes… mais en perdant tout de même 3 rencontres (soit une de plus que la France par exemple).
Alors que ce nouvel échec fait jaser, Evan Turner, ancien joueur des Boston Celtics, des Philadelphia Sixers ou encore des Portland Trail Blazers, a voulu calmer le jeu en rappelant que les conclusions dramatiques ne servaient à rien puisque les Etats-Unis allaient « gagner les Jeux Olympiques » dans un an. C'est effectivement ce qui s'est passé entre les deux campagnes FIBA ratées : une médaille d'Or olympique décrochée à Tokyo en 2021 par Kevin Durant et ses acolytes. Pour les Américains, le problème est très simple (simpliste) : ce ne sont pas les meilleurs joueurs qui sont envoyés à la Coupe du Monde et les superstars prennent le relais pour dominer la planète aux Jeux.
C'est vrai que les principales « locomotives » US manquaient à l'appel. Les Stephen Curry, LeBron James ou KD, pour citer les anciens, ou encore évidemment les Devin Booker, Jayson Tatum et autres Ja Morant. Mais est-ce vraiment la seule donnée à prendre en compte ? Une Team USA menée par Edward, Banchero, Brunson, Haliburton, Brandon Ingram – que des joueurs autour des 20 points par match dans la meilleure ligue du monde – devrait avoir suffisamment d'atouts individuels pour l'emporter. Et c'est peut-être justement là que le bât blesse. Le fait de tout miser sur le talent individuel. Encore et encore. En pensant que ce sera une solution suffisante et que même avec une préparation raccourcie, peu de vécu commun, peu de connaissances du basket international, les sélections NBA continueront de marcher sur tout le monde.
Rudy Gay est un peu plus méfiant que certains de ses compatriotes. Pour lui, résumer la désillusion au roster de Team USA – encore une fois, vraiment pas dégueulasse – est une erreur. « Les autres pays ont des joueurs qui seraient prêts à mourir sur le terrain. Nous, on a des gars qui ont été choisis », fait-il remarquer. Une manière de rappeler que les stars américaines ont parfois tendance à se croire en vacances quand elles ne portent pas le maillot de leur franchise, celle qui les payent des dizaines (centaines) de millions de dollars. L'excuse des absents est particulièrement difficile à avaler. La Serbie est allée en finale sans Nikola Jokic, Milos Teodosic, Boban Marjanovic, Vasilije Micic et bien d'autres encore. La Grèce jouait sans Giannis Antetokounmpo. Le Canada s'est retrouvé sans Jamal Murray, Andrew Wiggins, Bennedict Mathurin, Shaedon Sharpe ou Brandon Clarke ! La France a composé avec le forfait de Victor Wembanyama et la blessure de Frank Ntilikina. Bref. Faut-il d'ailleurs rappeler aux Américains que cette même équipe tricolore, portée par Rudy Gobert et Evan Fournier, est passée très, très, très près de faire tomber les USA aux JO de Tokyo ? Longtemps au contact, les Bleus n'ont perdu que de 5 points (82-87) et il a fallu un excellent Kevin Durant pour que les joueurs de Vincent Collet ne réalisent pas l'exploit. Envoyer la crème de la crème n'est pas l'assurance de gagner, c'est devenu la seule chance de ne pas perdre. Surtout que les stars, elles ne veulent pas toujours venir. Les saisons NBA sont déjà tellement longues, surtout pour ceux qui vont loin en playoffs, dont a priori les meilleurs joueurs.
Passé un certain âge, ils préfèrent se reposer. La venue d'un Stephen Curry ou d'un LeBron James à Paris reste plus un fantasme qu'une vraie possibilité à ce stade. Et peuvent-ils à ce point faire la différence à ce stade de leur carrière ? Ce n'est pas pour rien que les joueurs qui acceptent de venir l'été sont jeunes. Sauf que les jeunes cainris, ils sont de moins en moins forts. Enfin, non. Ils sont tous très doués individuellement. Encore une fois, c'est le mot clé. Mais ils comprennent de moins en moins le basket. Et pas seulement le basket FIBA.
Team USA arrive chaque année avec des joueurs qui n'ont pas de vécu commun et monte une équipe sans vrai principe de jeu autre que de « défendre fort en profitant des qualités athlétiques des joueurs en question » et « courir pour marquer en contre-attaque. » Dès que ça coince, c'est du « hero ball. » Et ça, ça ne marche déjà plus en NBA ! Encore moins sur la scène internationale.
Au final, ils pratiquent un basket qui est à l'image de celui de leur pays. La formation américaine a un vrai problème de fond. Elle crée des talents en pagaille en profitant d'un vivier extraordinaire. Elle ne crée presque plus des basketteurs. Ce n'est sans doute pas une coïncidence si les cinq derniers MVP sont Européens et Africains. L'affiche des dernières finales NBA entre les Denver Nuggets et le Miami Heat...
Selon Bobby Marks, les Sixers n'ont pas pu utiliser James Harden comme monnaie d'échange dans un deal à trois équipes qui leur permettrait d'acquérir Damian Lillard parce qu'ils ne veulent pas inclure Tyrese Maxey. Philly est coincé dans le feuilleton James Harden depuis que les négociations entre les Clippers et les Sixers ont échoué.
Philadelphie et les représentants de Harden semblent loin de trouver un partenaire commercial convenable avec Daryl Morey qui cherche le trade parfait. Il semble que cette situation se termine avec Harden dans un maillot des Clippers mais les Sixers veulent plus de choix de premier tour dans n'importe quel deal.
Les Sixers doivent-ils lâcher Tyrese Maxey dès maintenant dans un deal pour Lillard ?
La réponse courte à cette question NBA est Non. Philly devrait attendre d'avoir leur retour de trade pour un deal avec Harden. Même s'il s'agira probablement de contrats expirants et d'un ou deux choix de premier tour, cela permettra à Morey d'évaluer tout leur effectif. Même si Maxey est dans la dernière année de son contrat rookie, toute équipe qui l'acquiert contrôle la free agency car il est un agent libre restreint.
Avec seulement deux ans de plus sur le contrat d'Embiid avant son option joueur, les Sixers n'ont qu'une ou deux bonnes chances d'entourer leur pivot avec des talents All-NBA. Maxey n'est peut-être pas encore un joueur All-NBA mais il est certainement un joueur en devenir. Actuellement, il est un talent proche du niveau All-Star qui se développe encore à 22 ans.
Avec le court délai que les Sixers ont avec Embiid, il pourrait être judicieux pour eux d'envoyer Maxey pour le prochain joueur All-NBA qui devient disponible. Mais c'est quelque chose que les Sixers peuvent évaluer plus tard. Par conséquent, les Sixers ne devraient pas proposer Maxey dans aucun deal pour un talent All-NBA pour le moment.
La NBA a annoncé ce mercredi les nouvelles règles pour lutter contre la mise au repos des stars. Quel est l'objectif de ces règles ? Quelles sont les conséquences si elles ne sont pas respectées ? Quelles sont les exceptions ?
Suivez le guide pour tout savoir.
Les principales règles à connaître
• Il ne sera plus possible de reposer deux stars dans le même match
On appelle “star” un joueur qui a été All-Star ou All-NBA au cours des trois dernières saisons*. Désormais, une équipe ne pourra plus reposer deux stars lors d’un même match. L’objectif est d’éviter des situations où une équipe se présente sans l’ensemble de ses meilleurs joueurs pour un même match, au détriment des fans qui ont payé leur billet et des téléspectateurs.
*Les joueurs qui seront All-Stars pour la première fois en 2024 entreront dans cette catégorie. Ils seront ainsi concernés – avec leur équipe respective – par les nouvelles règles.
• Les stars devront jouer les matchs en antenne nationale
Les matchs diffusés en antenne nationale sont toujours très attendus : affiches de choc, duels de haut niveau, rivalités historiques… bref ce sont les matchs qui donnent du piment à la saison régulière. Et la NBA veut s’assurer que les meilleurs joueurs soient présents pour ces affiches. Ainsi, les stars ne pourront plus se reposer lors des matchs en antenne nationale, ni pour les matchs qui concernent le nouveau in-season tournament.
• Les mises au repos, plutôt pour les matchs à domicile qu’à l’extérieur
Imaginez un fan des BUCKS qui a économisé toute l’année pour s’acheter un billet afin de voir Giannis Antetokounmpo jouer sous ses yeux lors du seul passage des Bucks dans sa ville. Maintenant, imaginez la déception de ce fan quand il apprend que le Greek Freak est finalement laissé au repos. Pas cool n’est-ce pas ? C’est exactement ce que la NBA veut éviter le plus possible pour ne pas perdre ses fans. C’est pour cela que sous les nouvelles règles, les équipes devront garder un équilibre entre les matchs manqués par une star à domicile et ceux à l’extérieur. La Ligue veut même encourager ses équipes à privilégier les matchs à domicile (41 pour une équipe dans une saison, ça laisse beaucoup d’occasions aux fans locaux de voir leurs joueurs préférés) pour la mise au repos des meilleurs joueurs.
• La NBA sera plus attentive aux stars qui sont “mises au frigo” en fin de saison
C’est un scénario qu’on voit presque chaque année : lorsqu’une équipe n’a plus rien à jouer vers la fin de la saison, le joueur star est mis au frigo pour les derniers matchs. Cela permet à l’équipe en question d’être moins compétitive afin d’avoir potentiellement une meilleure place à la Draft, et à la star de se préserver au lieu de jouer des matchs sans véritable intérêt. Les franchises NBA justifient cela en invoquant une blessure plus ou moins réelle : petite douleur au dos, cheville qui fait des siennes, pointe suspecte derrière la cuisse, mal de tête… Désormais, la Ligue va surveiller de près ce genre de cas pour éviter que la fin de saison régulière ne soit trop faussée par ces absences.
• Des sanctions de plus en plus sévères
Les équipes seront sanctionnées financièrement si elles ne respectent pas les nouvelles règles concernant la mise au repos des joueurs. De combien ? 100 000 dollars la première fois, 250 000 la seconde, 1,25 million la troisième, puis 1 million de plus à chaque nouvelle infraction. Ça rigole pas !
Vous vous dites peut-être que les équipes vont essayer de tricher en déclarant des joueurs blessés alors qu’ils sont en état de jouer (ce sont les médecins des équipes qui déterminent si un joueur est blessé ou non), mais la NBA ne se privera pas de mener sa propre enquête pour juger de la disponibilité d’un joueur si elle le juge nécessaire. Une enquête automatique sera notamment lancée dès qu’un joueur star rate un match en antenne nationale ou un match du in-season tournament, dès que deux joueurs star sont absents le même match, dès que le statut du joueur est considéré comme douteux.
Quelques exceptions
Comme souvent, qui dit “nouveau règlement” dit “exceptions”.
Pour les joueurs de 35 ans et plus (au moment de l’ouverture de la saison) ou qui possèdent plus de 34 000 minutes au compteur en saison régulière ou 1 000 matchs de régulière + Playoffs : une équipe peut demander l’autorisation à la NBA (au moins une semaine avant le match, en apportant une justification à la Ligue) pour mettre ce type de joueur au repos pour un match de back-to-back, même s’il est en antenne nationale ou qu’il compte pour le in-season tournament. Sont concernés par cette catégorie : Chris Paul, Mike Conley, Stephen Curry, Kevin Durant, LeBron James, Kevin Durant, DeMar DeRozan et James Harden.
Pour les joueurs ayant un long historique de blessures ou revenant d’une grosse blessure : la NBA peut accorder une exception pour les stars qui sont souvent passées par la case infirmerie et pour qui les back-to-backs représentent le pire des cauchemars.
Autres exceptions : “raisons personnelles”, “circonstances rares et inhabituelles”, “roster management ” et “flexibilité de fin de saison” (repos pour préparer les Playoffs par exemple).
En plus de la limite de matchs (65) récemment mise en place pour que les joueurs soient éligibles aux trophées de fin de saison, voici donc l’ensemble des nouvelles règles visant à encourager une plus grande participation des stars en saison régulière. L’avenir nous dira si elles sont efficaces.