Andre Iguodala, dont on attend de savoir s'il poursuivra ou non sa carrière, participe activement à des podcasts. Cette fois-ci, il est aux côtés de JJ Redick pour discuter de deux des franchises les plus importantes de la dernière décennie, les Warriors et le Heat. Ensemble, ces deux équipes ont participé à 12 des 18 dernières finales de la NBA, et Iguodala lui-même en a disputé 7, remportant quatre titres, tous avec les Warriors.

Après avoir été sacrifié par les Warriors en 2019 à la suite de leur défaite contre les Raptors, Andre Iguodala a rebondi au Heat en 2020, où il a découvert la fameuse "Heat Culture".

Il décrit cette expérience en disant : "Je ne devrais pas dire ça car ça pourrait être mal interprété, mais peu importe... C'est comme aller en prison lorsque l'on vous donne votre tenue orange et vos tongs. On m'a donné mon maillot, mon maillot d'entraînement, mon short d'entraînement et mes chaussettes. Puis les genouillères et le protège-dents."

Initialement surpris par tout cet équipement, Andre Iguodala a refusé, déclarant : "Je n'ai pas besoin de ça, je ne porte pas de genouillères et de protège-dents. Je suis en NBA depuis 15, 16 ans, et j'ai eu du succès." Cependant, face à l'insistance de Miami, il a finalement accepté de se conformer aux exigences locales. "Une fois que j'ai accepté, je me suis dit : 'Nous nous défonçons plus que quiconque en NBA, et cela compte vraiment en fin de saison'."

En effet, le Heat a atteint la finale en 2020 dans la "bulle", avec Jimmy Butler épuisé après des batailles épiques.

L'année suivante, une situation similaire s'est produite, mais "Iggy" a découvert que cette culture très exigeante pouvait avoir des conséquences sur certains joueurs.

"Il y a cependant des effets secondaires à cela. Lors de ma deuxième année à Miami, nous étions derniers de la ligue en termes de pourcentage de tirs ouverts", explique-t-il. "J'ai eu une grande discussion avec certains entraîneurs, et ils ont apporté quelques changements. Je l'ai constaté. J'ai remarqué que le stress vous affecte lorsque vous vous dites : 'Je ne dois pas rater un tir ouvert'. Comme nous nous donnons plus à l'entraînement qu'en match, je disais aux gars : 'Hé, le match est facile. Nous nous défonçons trop pour être stressés sur le terrain'. Mais votre cerveau reste bloqué sur l'idée de ne pas commettre d'erreurs, et parfois cela vous bloque énormément."

Andre Iguodala prend ensuite l'exemple de Duncan Robinson, un joueur qui a connu des hauts et des bas, principalement en raison de problèmes de confiance.

"Quand Duncan manquait un tir grand ouvert, il pensait que le monde s'effondrait", conclut-il. "Dans sa tête, il se disait : 'Non, je suis là pour shooter, je ne peux jamais rater'. J'adore cet état d'esprit, mais je lui disais : 'Duncan, si tu rates un tir, cela ne signifie pas que nous cesserons de te faire des passes'."

La "Heat Culture" du Miami Heat, bien qu'elle soit réputée pour sa rigueur et son engagement, peut avoir des effets secondaires sur certains joueurs. Andre Iguodala souligne que le stress de ne pas commettre d'erreurs peut paralyser les joueurs, les empêchant de jouer librement et de prendre des initiatives. Il donne l'exemple de Duncan Robinson, qui a connu des problèmes de confiance lorsqu'il manquait des tirs, soulignant l'importance de soutenir les joueurs et de les encourager même en cas d'échec.

Et vous vous en pensez quoi ?